Cette église a été édifiée à la place d’une première église fondée par Saint Rhéol ; (évêque de Reims) de l’ordre de Saint Benôit. La tour de St Rhéol restaurée récemment existe encore aujourd’hui.
Sous les mérovingiens en 947 celle-ci est endommagée par l’invasion des germains et c’est le comté de Champagne très puissant à l’époque qui finance la reconstruction sur les vestiges de l’église romane.
A la suite , plusieurs campagnes d’édification se succédèrent de 1165 à 1220. C’est Jehan d’ Orbais qui s’est essayé ici à sa première église de style gothique primitif avant d’accomplir son chef d’œuvre à Reims.
Suite à la guerre de cent ans, puis aux guerres de religion elle subit de nombreux dégâts dont l’effondrement de la nef en 1561.
Sous François premier le pape Léon X décide que les abbés deviennent commanditaires c’est-à-dire nommés par le roi au détriment de l’esprit monastique et laissent l’édifice se dégrader.
En 1804 suite à la révolution le reste de la façade transformé en logis pour l’abbé et ses hôtes sera rasé.
Aujourd’hui l’abbatiale d’Orbais reste un des grands monuments gothiques de la Champagne.
5 chapelles rayonnantes s’ouvrent sur le déambulatoire dont une a conservé une piscine liturgique. Le chœur avec 8 piliers cylindriques, le transept et la nef ont la même élévation à 3 niveaux. Le triforium est constitué de petits arcs scandés par des colonnettes qui descendent des hautes fenêtres.
Il subsiste plusieurs vitraux des douzième et treizième siècle, 46 stalles sculptées de 1520 à 1525 ornés de personnages grotesques ainsi qu’un arbre de Gessé.
2 stalles funéraires gravées sont les seuls témoignages des nombreuses tombes des abbés.
Catherine Parre